De retour d’un petit séjour à Disneyland, je reviens la tête pleine de souvenirs et les bras chargés d’un petit souriceau pour mes élèves …
Comme je vous l’avais déjà dit lors d’un précédent article sur les boîtes à conter, le langage oral est sujet à de nombreux questionnements actuellement dans mon école et ma circonscription.
Très travaillé en maternelle, il est malheureusement délaissé à l’élémentaire mais cela s’explique très aisément :
le temps nous manque très souvent pour pouvoir tout travailler en profondeur.
Le CP, pour beaucoup de personnes, c’est « apprendre à lire et écrire ».
Sauf que « lire et écrire » sans savoir « s’exprimer » reste très compliqué.
J’ai donc ressorti les classeurs et les souvenirs de mes années en maternelle pour partir à la recherche d’idées pour développer encore un peu plus le langage oral avec mes loulous.
C’est alors que j’ai retrouvé le cahier de Monsieur Loup, le héros de mon ancienne classe unique de maternelle. Et je me suis dit :
« Mais pourquoi ne pas avoir une mascotte au CP ? »
Même si les élèves sont à présent à la « grande école », ils n’en restent pas moins des enfants, remplis d’imaginaire, à l’affectif sensible …
Cette idée de remettre en place une mascotte me trottait donc dans la tête depuis quelques temps quand mes élèves m’ont demandé ce que j’allais faire de beau durant mes vacances d’hiver. Je leur ai donc annoncé que j’allais partir profité de Disneyland 2 jours entiers avec ma famille.
Résultat : tous mes élèves m’ont envié !
Si j’avais pu, je les aurais tous pris avec (je le leur ai dit d’ailleurs !). Malheureusement, je ne suis pas la banque de France (Noooon ?! C’est vrai ?! Zut alors !) et j’ai été obligée de les laisser derrière moi. 🙁
J’ai alors décidé que si je ne pouvais pas les amener tous à Disneyland, je devais trouver un moyen de leur ramener un peu de Disneyland à l’école !
Et cette décision m’a permis de répondre en même temps à mon envie de faire entrer une mascotte en classe !
Une fois arrivée dans les boutiques du parc, je me suis retrouvée devant des dizaines de peluches de toutes sortes. Et l’une d’elle m’a appelé. Elle m’a dit : « S’il te plaît, Maitresse Aurel’ ! Prends moi avec toi ! Ramène moi auprès de tes élèves ! » (Si si, je vous jure ! Elle m’a dit ça mot pour mot !!).
Je ne pouvais résister à cet appel si déchirant ! J’ai vite fait l’acquisition de ce petit souriceau afin qu’il rejoigne ma classe dès la reprise de mars ! (Oui parce que je ne l’ai pas écrit mais la peluche en détresse qui m’appelait c’était Mickey hein ! ;-))
Pourquoi une mascotte au CP ?
Et bien j’ai plusieurs missions pour mon petit Mickey ! (Je le sauve d’une peine immense alors il ne va pas rester là sans rien faire quand même ! Il va me filer un coup de main ! ;-)).
Ces missions seront toutes expliquées et explicitées aux enfants en amont afin qu’ils puissent s’imprégner, s’approprier, profiter de de ce projet commun.
Il devra, plusieurs fois par semaine, quitter la classe pour partir passer la soirée chez un élève. Il emportera avec lui une petite valisette contenant quelques effets pour son hygiène personnelle (brosse à dent, peigne, vêtements …). Il devra donner son carnet de bord à l’élève qui l’accueillera afin que ce dernier puisse écrire, dessiner, coller … tout ce qui lui plaira de partager avec ses camarades en classe.
Mickey étant très timide (ben oui, vivre des aventures derrière un écran de télévision et raconter sa vie à des inconnus, c’est pas la même chose. C’est quand même un peu angoissant non ?), il aura besoin de l’aide de mes loulous pour faire part des ses aventures de la veille, chaque matin, devant le reste de la classe.
Les élèves pourront ainsi avoir un temps pour parler, pour partager en public ce qu’ils ont vécu avec Mickey en privé.
Attention cependant ! Ils ne seront pas obligés de lui faire vivre des choses extraordinaires bien sûr. Raconter que l’on a pris un goûter avec lui, qu’on lui a brossé les dents et qu’on s’est glissé avec lui sous la couette, c’est déjà une grande aventure pour un si petit souriceau !
L’important sera pour eux de prendre le temps d’apprécier ces petits moments passés avec lui, de les partager oralement afin de graver ses instants dans leur mémoire et de s’en faire ainsi de bons souvenirs.
Et comme Mickey n’est pas d’origine française, il ne maitrise pas bien notre langue. Il faudra alors être vigilant sur la manière dont nous lui parlerons tous ! Le but n’est pas de lui faire peut et de le faire fuir en courant mais bien de le mettre en confiance dans cet environnement qu’il ne connait pas. (Un peu comme on fait avec nos loulous non ? ;-))
Et puis, si Mickey se sent à l’aise, il pourra peut-être partager des choses avec nous lui aussi.
Une souris qui parle anglais et qui aime les belles histoires
saura sans aucun doute apporter beaucoup de connaissances en langue vivante, en littérature et nous permettra même de questionner le monde !
En attendant je vous laisse ici les documents qui seront collés dans le carnet de bord des « Voyages de Mickey Mouse » de la page de garde à la liste de ses effets personnels en passant par la présentation du projet aux parents.
Les deux dernières pages du fichier joint sont destinées à être collées dans le cahier de liaison des élèves, avant le démarrage du projet, afin de prévenir l’ensemble des parents de la classe de l’arrivée de Mickey parmi nous ainsi que leur communiquer la date exacte à laquelle il viendra chez eux.
Cliquez sur l’image pour découvrir la peluche Mickey
Hâte de commencer ce nouveau projet de langage oral !
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