La semaine dernière, notre classe a accueilli de nouveaux occupants !
L’an passé déjà, des escargots avaient élu domicile dans ma classe pour quelques mois. Cette expérience fut tellement intéressante et passionnante pour mes élèves que j’ai décidé de la renouveler cette année.
Entre temps, j’ai pu m’équiper d’outils nouveaux qui révolutionne doucement mais sûrement ma pratique.
La caméra HUE
Cliquez sur l’image pour en savoir plus sur ses fonctionnalités
Depuis que je l’avais découverte grâce à Bout de Gomme, Charivari, Sanléane, et bien d’autres encore, j’en rêvais ! L’été a été l’occasion de me faire un cadeau à moi-même ! 😉
Et s’il y a bien un achat que je ne regrette pas, c’est bien celui de cette caméra.
Je l’utilise pour les corrections, certains temps de lecture, … et maintenant, pour l’étude de notre élevage.
Reliée au vidéo-projecteur par l’intermédiaire de l’ordinateur portable de la classe, elle me permet de filmer nos petits mollusques et de diffuser le tout en direct sur le mur de la classe.
Par exemple, lors de la séance d’installation des escargots, les élèves sont passés un à un au terrarium pour les voir « en vrai », les toucher … pendant que les autres, sagement assis (ou pas ! ;-)) regardaient la projection sur le mur. Grâce à la caméra Hue, fini les bousculades des élèves pour voir les animaux. Ils les ont tous vu sans exceptions et toujours de près (en vrai ou pas le biais de la caméra).
De même, maintenant que les élèves ont posé leurs questions concernant l’élevage et émis des hypothèses à son sujet, ils partent à la recherche des réponses valides dans des lectures documentaires, des extraits vidéos mais aussi et surtout grâce une observation plus pointilleuse car plus ciblée.
Une élève ayant découvert l’orifice respiratoire des escargots durant une observation au centres de découvertes, il m’a été très facile de lui faire partager sa trouvaille immédiatement et rapidement à tous ! Il m’a suffit de sortir la caméra, de la brancher et de filmer l’escargot de très près ! L’élève a montré l’orifice sur l’escargot et les élèves l’ont vu en grand sur le mur (en attendant de pouvoir le revoir individuellement lors des temps d’observation suivants) Cela a certes pris 2 minutes sur la séance de maths que je faisais, mais cela m’a surtout économisé de longues minutes de séances explicatives, de schémas et surtout, une montée de tension en les voyant s’attrouper autour de l’escargotière pour être le premier à voir le « nez » de l’escargot !
Grâce à l’appareil photo disponible dans la classe, l’élève a pris un cliché de l’orifice en question afin d’en garder une trace notre future trace écrite « Made in CPa » ! 😉
C’est un confort de travail considérable dont je ne pourrais déjà plus me passer ! Merci Hue France ! 😉
Le dictaphone
Le second objet qui se montre être d’une utilité considérable dans l’étude de notre élevage est le dictaphone.
Le mien est un Philips Voice Tracer, récupéré de ma maman qui ne s’en servait plus. Il a trouvé place dans ma classe pour servir à différentes activités en lien avec le français. Les élèves peuvent ainsi l’utiliser pour s’enregistrer en train de lire à haute voix, réciter leur poésie ...
Puis, quand les temps d’observation au centre de découvertes ont pointé le bout de leur nez, ce dictaphone s’est révélé être un support très utile et faisant gagner du temps.
Les élèves étant formé à sa manipulation, nous avons décidé de le placer dans le meuble réservé à l’élevage afin qu’il soit à portée de main dès que nécessaire. Ils ont ainsi pu y enregistrer TOUTES les questions qu’ils se posaient au sujet des escargots.
Cette phase de questionnement était, avant mon passage en centre d’autonomie, réalisée en classe entière. Beaucoup d’élèves ne posaient pas de questions, craignant le regard des autres, les rires potentiels si la question était jugée ‘bête’ par un ou plusieurs camarades, etc …
Grâce au dictaphone, même mes élèves les plus timides se sont pris au jeu et ont osé poser et enregistrer des questions. J’ai pu les écouter au calme, chaque soir, pour les saisir TOUTES de manière anonyme : chacun sait ce qu’il a demandé et aura bientôt une réponse à son interrogation sans avoir à « faire face » à la réaction de ses camarades.
Le dictaphone permet, je pense, de faire prendre doucement conscience aux élèves qu’aucune question n’est bête puisqu’elle figure dans la recherche de la classe et, surtout, permet de gagner doucement de confiance en soi en voyant que sa question intéresse anonymement l’ensemble de la classe et que chacun a à cœur d’y trouver une réponse valable ! Évidemment, il ne sera pas obligatoirement utilisé à chaque phase de questionnement de nos différentes séquences de travail en QLM, mais il permet d’y faire entrer, en douceur, les élèves les plus réservés.
Ces questions ont donc laissé place à des hypothèses (en oral collectif histoire de varier les plaisirs ;-)). Le tout a été saisi et mis en place sur un « mur interactif » affiché à coté de notre élevage. Chaque thème de recherche est composé de plusieurs petits livrets contenant :
– La question posée par les élèves
– Les hypothèses formulées par la classe
– Les réponses trouvées par observation, lectures documentaires … et enregistrées sur le dictaphone lors de temps d’autonomie au centre de découvertes.
Le mur interactif sur les escargots
Question Hypothèses Réponse
Pour trouver les réponses à leur questions les élèves ont eu à leur disposition différents documents (livres documentaires, classeur regroupant des images, schémas, informations diverses …) mais aussi quelque chose de plus intéressant encore : LES ESCARGOTS !
En effet, une fois les questions posées, établies et affichées, les élèves ont observé autrement que pour l’émission d’hypothèses. Ils savaient sur quoi porter leurs observations et on donc jeté un œil nouveau sur ces petites bêtes au corps mou et visqueux !
Une élève observe un accouplement …
… un autre lui apporte (en courant) le livre documentaire pour faire le lien avec ce qu’il a lu la veille et anticiper ainsi ce qui arrivera sous peu dans l’escargotière : des œufs !
Et pour que personne ne manque rien de ces découvertes, on allume la caméra HUE du centre d’information et de vidéoprojection pour le diffuser en direct sur le mur de la classe.
L’enjeu du mur interactif les a considérablement motivé !
En effet, il était convenu que, une fois complété, ce mur interactif trouverait une nouvelle place dans la BCD de l’école afin d’être mis à la disposition des autres classes pour leur faire part de nos recherches et leur faire ainsi découvrir ces animaux aussi petits que fascinants !
Et oui ! Les CP sont peut-être les plus « petits » de l’école mais ils peuvent aussi enseigner des choses ! 😉
De même, chacune de leurs découvertes a été filmée et/ou photographiée pour être ensuite diffusée sur le blog de classe afin de les partager avec leurs parents. Et quand papa et maman peuvent voir, quasiment en direct, ce qu’ont fait à l’école, ce qu’on apprend seul ou avec ses camarades, c’est super motivant et valorisant !
Bref, ce projet a été réellement enrichissant, tant pour les élèves et leurs familles que pour moi. Dès que l’occasion se représentera (pour un élevage ou même pour un autre sujet), je n’hésiterai pas à relancer l’aventure du mur interactif !
Afin que les élèves puissent garder une trace écrite de toute cette aventure collective, j’ai remis en page le mur interactif sous forme de tableau.
Du questionnement aux réponses en passant par les hypothèses, tout y apparait !
Si vous souhaitez voir le rendu final de cette trace écrite (et par la même occasion l’intégralité du mur interactif ;-)), cliquez juste ici !
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