En adoptant le système de la classe flexible, un problème s’est rapidement posé …
Les élèves pouvant alors s’assoir où et comment il le voulait, les tables ordinaires ayant disparues en grande partie, les élèves n’ayant plus de place attitrée et donc plus de casiers pour stocker leurs affaires, il me fallait rapidement trouver une solution pour gérer au mieux le matériel scolaire.
Le fonctionnement en centres d’autonomie s’est vite révélé comme une réponse à ce petit souci technique.
Chaque centre porte (en général) sur une discipline particulière (maths, lecture, copie, production d’écrits, QLM …). Aussi, les élèves allaient avoir besoin du matériel à ces endroits là en priorité.
Après avoir mis le petit matériel en commun et à disposition de tous sur un meuble, les élèves et moi nous sommes mis à mettre leurs cahiers, leurs manuels et leurs fichiers en commun également.
Chaque catégorie de cahier a finalement trouvé sa place dans une caisse en plastique étiquetée à son nom et placée au centre d’autonomie qui la concerne directement.
Seule la caisse du P.A.C.C. du cycle 2 se trouve « entre deux centres », celui de création et celui de poésie car il intervient dans les deux centres, ainsi qu’au centre d’anglais qui est juste en face des deux autres et au centre d’écoute qui est mobile.
Les cahiers ne sortent jamais des caisses (exceptés cas exceptionnels comme des travaux à rattraper ou pour la transmission des travaux aux vacances scolaires). Les élèves travaillent dans leurs cahiers aux centres, et les rangent immédiatement dans les caisses, qu’ils aient terminé leur travail ou non.
« Mais alors comment sais-tu s’ils ont fini ? Tu ne les corriges pas ? »
Avec mes élèves, nous avons décidé ensemble d’un « code » pour nous repérer dans ces caisses :
« Cahier couché n’est pas terminé, cahier levé est à corrigé ! »
Voilà ce que cela donne en image …
Rien qu’en regardant la caisse :
– l’élève trouve facilement son cahier pour y travailler car les noms apparaissent sur la tranche de chacun
– je sais de suite qui a terminé ou non son travail au centre associé
– je sais quels cahiers je peux corriger !
NB : Avec la pratique des centres, mes temps de correction se sont bien allégés et sont mieux organisés. Les cahiers à corriger se répartissent sur la semaine, quelques uns chaque soir. C’est bien mieux que 25 d’un coup 😉 C’est aussi moins de cahiers à transporter chez soi … C’est très appréciable !
A la fin de la semaine, lorsque nous faisons le bilan, il arrive parfois qu’un élève récupère son cahier non-corrigé car il a oublié de le lever et qu’il n’est donc pas passé entre mes mains. Dans ce cas, j’y jette un œil à titre indicatif mais ne le « note » pas. L’élève ne peut donc pas valider son centre et se trouve très déçu. Les fois suivantes il était plus vigilant car il savait qu’il pouvait tenter de valider son centre et peut-être aussi valider directement une compétence (voir article à venir sur le cahier de progrès au CP).
Ce code « levé-couché » sera conservé l’an prochain car il a été très efficace je dois dire !
« Comment fais-tu pour les cahiers qui sont dans les sacs ? »
Si vous avez lu le document de l’article « le flexible seating expliqué« , vous avez pu constater que les sacs ne franchissent plus désormais le seuil de ma porte de classe.
Lorsque les élèves arrivent, ils le posent donc dans le couloir.
A l’entrée de ma salle, chaque matin, je dispose des caisses pliantes (voir image ci-dessous), de différentes couleurs, étiquetées chacune avec le nom et l’image d’un cahier. Les élèves, rien qu’en regardant la couleur des caisses, savent ce qu’ils doivent sortir de leur sac et mettre dans les caisses. Quand tout le monde a vidé puis refermé son sac, les responsables de la semaine les poussent jusque dans la salle et tout ce dont nous avons besoin se trouve alors disponible en classe.
Plus de sacs qui trainent dans les allées, plus de fouilles entre le casiers et le sac pour retrouver un fichier … tout est là, à sa place et disponible !
Vous pouvez vois sur la photo qu’il y a toujours deux images du cahier à déposer. Les élèves doivent en effet les mettre en deux piles dans toutes les caisses : une pile pour les élèves de la demi-classe A et l’autre pile pour les élèves de la demi-classe B. Quand elles ne servent pas, ces caisses sont repliées puis posées debout à l’entrée de la salle pour ne pas encombrer l’espace.
Ainsi, quand il faut distribuer les cahiers lors des temps de travail à la table en U ou durant les séances en classe entière, on gagne du temps (oui, le temps ! J’ai besoin de lui pour être disponible au maximum pour les élèves alors dès que je peux en avoir un peu plus je fais le nécessaire ! ;-)). Les cahiers des deux groupes ne sont pas mélangés, nous savons tous quelle demi-classe a besoin du cahier en question.
Pas besoin de fouiller dans toute la masse de cahiers pour trouver le cahier de X. ou de Y, on sait quelle pile distribuer pour que tout le groupe dispose du matériel nécessaire.
Il y a 5 caisses pliantes dans ma classe, chacune est associée à un élément qui voyage entre la classe et le domicile des élèves :
le manuel de lecture
le cahier de liaison
le cahier de sons et de lectures du soir
le ficher de lecture
le fichier de mathématiques
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