Le dictaphone : un outil devenu indispensable

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Le dictaphone : un outil devenu indispensable

J’ai récemment été contactée par l’équipe PHILIPS qui souhaitait recueillir mon témoignage concernant l’utilisation du dictaphone en milieu scolaire. L’occasion pour moi de faire un petit point rapide sur mes différentes façons d’utiliser cet objet pour faciliter l’enseignement et les apprentissages.

Pourquoi utiliser un dictaphone en classe ?

C’est cette même question que s’est posée l’équipe qui m’a contactée après avoir découvert le blog et, plus particulièrement, cet article.

Le dictaphone : un outil devenu indispensable

Cette utilisation leur a semblé originale car nouvelle. En effet, les dictaphones sont « normalement » conçus pour un public d’utilisateurs en lien avec la santé ou la justice. Ils sont principalement achetés et utilisés dans le secteur médical ou juridique afin de faciliter le quotidien des médecins, des avocats, etc …

La présence de dictaphones à l’école était donc un peu « inattendue ».

Un dictaphone en classe, oui, mais lequel ?

A vrai dire, je me suis pas vraiment posée cette question quand j’ai décidé de prendre un dictaphone en classe pour la simple est bonne raison que la question ne s’est pas posée. Voilà comment ça s’est vraiment passé.

Séquence « flashback dans ma mémoire » et minute « je raconte ma life » (on ne râle et on apprécie ce partage de moment privé et privilégié ! ;-p) : Il y a deux ans, ma maman a changé de travail. Elle n’avait alors plus besoin du dictaphone qui lui servait pour enregistrer des réunions et en saisir la totalité de propos dans son ancien emploi. En vidant son bureau, elle m’a dit « Je ne sais pas ce que je vais faire de ce truc maintenant ! Il ne me sert plus à rien ! ». Je lui ai donc fait un très grand sourire qu’elle a très vite interprété (elle me connaît si bien ma maman ;-)) et me l’a tendu en disant « Visiblement, toi, tu sais quoi en faire ! Alors prends-le pour tes bouts d’choux ! ».

Et voilà comment je me suis retrouvée avec un dictaphone en classe.

Le dictaphone : un outil devenu indispensable

Je ne l’ai donc ni choisi pour sa capacité audio, ni pour sa mémoire, ni pour ses boutons pratiques ni pour je ne sais quoi d’autre encore.

C’est simplement que c’est celui-là qui s’est présenté à moi et c’est donc celui-là que j’ai pris.

Mais depuis, ce dictaphone, bien qu’il fonctionne encore, commence à montrer des signes de faiblesses (il faut dire que je doit le surexploiter par rapport à son ancienne vie ;-p). Mais, comme je ne pourrais plus m’en passer, c’est un modèle bien plus récent qui a attiré mon attention car ils disposait d’un atout considérable : la transcription !

Le dictaphone : un outil devenu indispensable

Un dictaphone en classe, oui, mais pour faire quoi ?

L’utilisation première du dictaphone dans ma classe a été portée sur le langage oral et la production d’écrits. Pour en savoir plus, cliquez sur l’image ci-dessous. Vous serez redirigez vers un article réalisé suite à un entretien que j’ai pu avoir avec l’équipe Philips. Il vous dévoilera en détails des idées d’exploitation en langage oral et production d’écrits, du cycle 1 au cycle 3 et même au-delà.

Le dictaphone : un outil devenu indispensable

Ce travail a été facilité avec le dictaphone de transcription car, après une simple pré-reconnaissance vocale par l’appareil, on enregistre sa voix, on branche le dictaphone sur l’ordinateur et, grâce au logiciel Dragon NaturallySpeaking, nos propos passent de l’oral à l’écrit en un tour de main !

NB : Ce logiciel de transcription n’est clairement pas donné financièrement parlant mais il était fourni avec le dictaphone pour lequel j’ai opté (c’est d’ailleurs un des éléments qui a penché dans ma balance de choix !). J’ai depuis appris qu’il était souvent utilisé pour faciliter la scolarisation des élèves avec des troubles dys, ce qui ne m’étonne guère quand on voit l’efficacité du produit une fois la voix enregistrée dans la base de reconnaissance vocale. C’est juste : WOUAHOUH !

Mais le dictaphone ne sert pas « qu’à » ça !

Comme je le stipulais en début d’article, il trouve tout à fait sa place en QLM pour garder une trace des observations d’élevage ou de plantations par exemple.

C’est en lecture que son utilité prend tout son sens et, surtout, permet de me faire gagner un temps considérable tout en offrant aux enfants de réels temps d’entraînement !

En effet, grâce au dictaphone, il est très simple de permettre à chaque enfant de lire à haute voix, chaque jour, et de l’écouter dans le calme, sans être pressé par l’emploi du temps ou les camarades d’à coté !

 Avec le fonctionnent en classe flexible, il me suffit de demander aux élèves de s’enregistrer, quand ils le souhaitent, en train de lire un texte de leur choix ou un texte imposé (selon les besoins du moment et du programme) pour pouvoir les écouter tous ensuite (entre midi et deux, le soir chez moi …). Les élèves préfèrent même grandement lire de cette manière car ils ne sentent pas mon regard (ou juste ma présence) qui « juge » directement leur lecture. Rien que le fait d’avoir à manipuler l’appareil suffit à motiver même les plus réticents à se lancer dans l’exercice.

Le dictaphone : un outil devenu indispensable

De même, avec le dictaphone, les dictées peuvent être facilement réalisées en autonomie aux centres. Pour se faire, j’enregistre la dictée sur la piste de mon choix (et que je communique aux élèves par le biais de leur plan de travail car, parfois même, j’enregistre plusieurs dictées de différents niveaux de complexité afin que chacun trouve chaussure à son pied ;-)). Les enfants n’ont plus qu’à préparer leur fiche de dictée ou leur cahier, à brancher le casque audio et c’est parti pour une dictée à son rythme : on met sur pause quand on en a besoin, on relance une fois qu’on est satisfait de sa production et HOP ! La dictée est faite, par tous, sans qu’aucun n’ai eu à attendre les copains un peu plus « lents ».

Le dictaphone : un outil devenu indispensable

Évidemment, utiliser un dictaphone sur des temps d’autonomie suppose que les élèves savent se servir de l’appareil seuls.

Pour se faire, dès les premiers jours de classe de l’année, je présente le dictaphone à la classe et le leur fait manipuler afin que chacun se l’approprie.

De même, des règles ont été instaurées concernant les enregistrements : utiliser l’espace du couloir pour enregistrer son travail oral ou sa lecture afin d’être au calme. Ainsi, quand je réécoute, je ne suis pas obligée de « subir » les bruits parasites de la classe.

De même, les élèves sont habitués dès le départ à dire leur prénom avant de commencer leur enregistrement pour que je sache qui j’entends lors de l’écoute.

Des aides à l’utilisation sont également mises en place en classe afin de servir de « mode d’emploi ».

Pour le dictaphone comme pour le reste, il est important pour moi de ne pas « sous-estimer » mes élèves. Leur expliquer les choses, leur expliciter leurs intérêts suffit grandement à obtenir leur adhésion et leur motivation non seulement à s’investir dans les activités mais aussi à prendre soin du matériel qui est une preuve évidente qu’on leur fait confiance.

Et à leur âge, on souhaite une chose en priorité : rendre l’adulte fier ! Alors du coup, on s’applique à respecter les outils disponibles parce qu’on sait que sans, ben … Ce sera vachement moins fun d’apprendre. ;-p

Et puis, n’oublions pas un détail : nos élèves naissent à l’ère du numérique et des tablettes.

Un dictaphone c’est déjà du « vintage » pour eux ! 😉

Mais le « vintage » c’est cool il paraît. Du coup, il se plaise à redécouvrir le « pas tactile » (plus connu sous le nom de « boutons » ou « touches » ;-p).

Le dictaphone : un outil devenu indispensable

Une seule chose est certaine pour moi en ce qui concerne le dictaphone à l’école : il est devenu un de mes indispensables. S’il ne fonctionne plus demain, j’en reprends un autre dans la minute ! Il ne saurait quitter ma salle de classe avant ma retraite à présent. 😉

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