De la maquette au plan de la classe

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De la maquette au plan de la classe

Suite à plusieurs demandes via IG, voici un petit descriptif de ma façon de faire pour travailler la maquette et le plan avec mes élèves au CP. Cela n’a rien de bien révolutionnaire mais, chaque année, je remarque combien cela plaît et parle aux élèves.

1) Des déclencheurs, une problématique.

Pour démarrer le projet de la construction du plan de la classe, je cherche une amorce intéressante, un déclencheur qui permettra de motiver les élèves.

Une année nous avons voulu réaliser le plan dans le but de montrer aux parents comment était la classe, où chacun était assis …

Une autre fois encore, nous l’avions réalisé pour échanger avec une autre classe de CP avec qui nous avions une correspondance.

Cette année, nous l’avons fait suite à la réception du premier courrier Epopia. Il contenait une carte de notre royaume d’Uniona. Dans ce courrier, les personnages nous ont demandé comment était l’endroit où nous vivions alors nous nous sommes lancés dans la création d’un plan afin de l’envoyer au Royaume pour le leur montrer.

De la maquette au plan de la classe

2) L’observation

Avant d’en arriver à un plan clair, les étapes de réflexion et de recherches sont longues.

Nous commençons par étudier des plans, des cartes … Cette année, mes élèves se sont penchés sur la carte du Royaume et il est apparu très clairement que pour construire un plan il nous faudrait pouvoir voir la classe du dessus. Malheureusement, même si on essaye de sauter très haut, que l’on prend un hélicoptère pour voler au-dessus de l’école (Oui, ils ont de la suite dans les idées et, visiblement, un budget illimité pour solutionner les problèmes mes loulous ! ;-p) c’est impossible !

En revanche, l’inverse est tout à fait possible !

« Si on ne peut pas devenir géant,on peut rendre la classe minuscule maîtresse ! »

Alors c’est parti pour la construction d’un modèle réduit de la salle de classe !

3) La construction de la maquette

J’ai donc apporté à mes élèves des LEGO DUPLO (plus gros et faciles à manipuler que les LEGO ordinaires) qui pourraient nous servir pour construire une mini-classe de manière ludique. Et chaque année, grâce à ces briques en plastiques, même les élèves les moins motivés ou les plus réticents se retrouvent investis par la mission qui leur est confiée et se révèlent dans la tâche de construction ! C’est une des raisons pour laquelle j’aime démarrer l’année par ce projet en particulier : les élèves u trouvent vite du plaisir à venir apprendre en s’amusant ! 😉

Si la maquette a été construite au centre de découvertes, en autonomie, par binômes, le travail préparatoire à cette construction a été réalisé en classe entière durant des séances de QLM.

La classe a pris le temps de trier les LEGO DUPLO proposés afin :

– d’éliminer ceux qui ne seraient pas utiles pour réaliser la maquette de notre classe (L’avion de Minnie, la pompe à essence de flash McQueen et la tractopelle du chantier de construction se sont bizarrement avérés inutiles pour mener à bien notre mission ! Quelle tristesse ! ;-))

– de trouver une brique qui soit adaptée et qui corresponde à chaque meuble de la classe.

Pour ce point, les élèves ont observé les meubles et les formes qu’ils avaient ce qui leur a permis de remplacer l’armoire par un « rectangle », le poste de musique par un « carré » …

Chaque meuble a été réduit à la taille d’un LEGO, le matériel a été ensuite mis à la disposition des élèves qui ont construit leur maquette et l’ont pris en photo de dessus afin que l’on puisse tout voir sur le cliché.

De la maquette au plan de la classe

4) Le décalquage

Une fois la maquette construite et prise en photo par les binômes, nous avons confronté les différents clichés (qui étaient volontairement non-nominatifs) en classe entière pour n’en choisir qu’un seul : celui qui était le plus proche de l’aménagement de classe réel.

Une fois le cliché de la maquette choisi, il reste le souci du passage au plan.

Pour mener les élèves à la réalisation de cet représentation spatiale, je leur fait remarquer que l’image qui était proposée (projetée sur le mur) n’était pas un plan mais une photo de maquette. En comparaison au plan de l’école, au plan d’évacuation … il est très clair qu’il y a une grosse différence entre les deux documents proposés.

Les élèves proposent alors (plus ou moins rapidement selon les années et le niveau de classe) de « repasser sur les bords des LEGO pour ne garder que les contours » afin de dessiner le plan.

Pour se faire, je leur donne à chacun la photo de la maquette et une petite feuille de papier calque qui leur permet de mettre en œuvre leur idée sans pour autant écrire sur l’image de la maquette. Ainsi, en fin d’activité, les élèves peuvent comparer les deux et le plan apparait plus clairement sur le papier calque.

De la maquette au plan de la classe

Cette activité de « décalquage » est réalisable devant toute la classe, sur ordinateur. Pour ma part, j’ai projeté la photo de la maquette au mur via PowerPoint et j’ai inséré des rectangles et des carrés par dessus les LEGO, comme les élèves avaient fait à la main sur le calque.

Une fois tous les LEGO symbolisés, j’ai effacé l’image de la maquette et le plan est apparu aux élèves.

De la maquette au plan de la classe
De la maquette au plan de la classe

Cliquez ICI pour accéder eu PDF des documents numériques réalisés en classe.

5) La trace écrite

Pour terminer le projet, chaque élève conservera une trace écrite dans son cahier de découvertes.

J’essaye autant que possible de réaliser des traces écrites qui ne soient pas juste des leçons simples à apprendre mais des écrits-témoins de toutes les étapes du projet réalisé.

Les leçons c’est bien mais, si on apprend mieux par l’affectif et la manipulation, alors je pense que les souvenirs c’est mieux. 😉

C’est pourquoi la trace écrite ci-dessous reprend :

– les connaissances à retenir sous forme de témoignage de l’ensemble des élèves

– la photo de la maquette réalisée par les élèves en autonomie

– le plan final numérique réalisé en classe entière avec l’enseignant

– une photo d’élève en activité pour mettre un point d’honneur aux manipulations qui ont jalonnés le projet

Cliquez ICI pour accéder à une version modifiable

Autant de souvenirs qui permettront aux élèves de fixer les apprentissages et les connaissances apportées au cours du projet.

Cette façon de procéder n’est en rien un modèle à suivre ! C’est simplement un processus qui me convient, qui permet aux élèves de s’investir avec motivation et plaisir dans une notion qui n’est pas très évidente à saisir à un âge où la représentation dans l’espace est encore souvent très compliquée.

N’hésitez pas à me faire connaitre votre propre stratégie pour aborder cette partie du programme avec vos loulous. Je suis certaine que cela pourra aider encore plus les miens ! 😉

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