Bien dans sa tête, bien dans sa classe

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Bien dans sa tête, bien dans sa classe

Comme je vous en parlais déjà dans cet article, je me suis rendue début juillet à la journée des blogueuses des éditions Retz. L’occasion pour moi de retrouver Danièle Adad, rencontrée l’an dernier, qui présentait avec Pascal Bihannic leur ouvrage « Bien dans sa tête, bien dans sa classe ».

Tout d’abord, il est important de préciser à quoi sert cet ouvrage ?

La réponse est très simple : il permet de se sentir bien !

Conçu comme un « livre dont je suis le héros », il permet au lecteur (l’enseignant) de prendre du recul sur son expérience professionnelle pour se recentrer sur lui-même grâce à différentes techniques.

« En s’inspirant des techniques du développement personnel, l’ouvrage Bien dans sa tête, bien dans sa classe, propose un chemin original qui permet de puiser dans ses qualités intérieures et de mettre en œuvre des actions concrètes.

Ce partage d’expériences s’appuie sur des notions théoriques, des astuces ou des exercices reliés à des situations réelles de classe impliquant les élèves, les collègues, les parents… »

Petit clic sur l’image pour découvrir des extraits en textes et en images !

Vous l’aurez compris, cet ouvrage n’est pas un ouvrage permettant de développer le bien-être auprès des élèves (quoi que … rien n’est exclusif ;-)) mais en soi car, comme le disait Laure Reynaud dans son propre ouvrage,

« tout chemin commence par soi » !

En effet, pour que les élèves se sentent bien dans leur classe, il faut que l’enseignant se sente bien lui-même. D’abord dans sa tête, puis dans sa classe.

Mais voilà ! Même si tonton Jean-Eudes dit le contraire le dimanche midi au repas de famille chez mamie Josette,

être enseignant n’est pas un métier simple !

(Si ça l’était, on ne serait n ulle part en pénurie de recrutement o:-))

Peut-être pas physiquement certes, mais bien moralement et émotionnellement sans aucun doute possible !

Pourquoi ?

Parce qu’être enseignant c’est être chaque jour au contact de l’humain !

Et l’humain c’est complexe parce que c’est « multiple« .

On fait face quotidiennement à de multiples personnes, personnalités, familles, envies, besoins, différences … Et on peut dire que c’est épuisant de tenter de « satisfaire » tout ce petit monde sans que cela n’influe sur nous.

De l’extérieur, les gens peuvent se dire que ce ne sont que des « petites choses » et que « les profs ils exagèrent vraiment parce qu’avec toutes les vacances qu’ils ont, ils ont bie le temps de s’en remettre de tout ça. »

Si c’était une fatigue physique, oui, sans doute aurions nous « suffisamment de temps » pour nous en remettre (et encore cela dépend de la « fatigue » en question ! ») mais le souci c’est que toutes ces « petites choses » ont (consciemment parfois mais le plus souvent inconsciemment) des effets sur nous, pas tant sur l’enseignant que sur l’être humain doté d’un sensibilité que nous sommes toutes et tous.

Le sommaire suffit à mettre en lumière la démarche à suivre pour être « bien dans sa tête, bien dans sa classe » : faire le point sur soi avant de faire le nécessaire pour se sentir BIEN et pouvoir ensuite faire face aux situations délicates d’un point de vue émotionnel.

Bien dans sa tête, bien dans sa classe

L’ouvrage propose ainsi donc des tas de petits conseils et d’activités (écrites ou vidéos) permettant de faire un réel  travail sur soi.

Certes nous sommes des enseignants et, par conséquent, des adultes responsables d’un groupe d’enfants mais nous ne pouvons pas non plus sacrifier notre bien-être personnel pour remplir cette mission.

Si j’ai placé cet article dans la rubrique « MAT – Stagiaire ESPE – PES » ce n’est pas par erreur. C’est simplement parce que je pense vraiment que cet ouvrage est à mettre entre toutes les mains et, surtout, entre celles des jeunes enseignants.

Quand on débute, on arrive souvent dans notre première classe avec des rêves plein la tête, des tonnes d’idées et, aussi et surtout, de l’espoir à revendre. Malheureusement, nombreux sont les débutants qui font rapidement marche arrière face à une réalité bien plus dure qu’imaginée. Et rien n’est facilité quand, durant les premières années d’enseignement, on se retrouve « envoyé » sur des postes « dont personne ne veut » car ils sont dits « difficiles ».

Dans ces conditions-là, faire face à la fois à la difficulté sociale des familles que l’on côtoie quotidiennement n’est pas sans conséquence sur notre état d’esprit. De la déception à la déprime ou la dépression, la frontière est parfois mince et sensible.

Tout cela a un impact, qu’on le reconnaisse ou non et qu’on le veuille ou non, sur nous mais aussi sur les enfants dont nous avons la charge.

Difficile pour un élève de venir en classe et de se lancer avec envie dans les apprentissages auprès d’un enseignant qui va mal car parasité pour trop d’éléments qui entachent son esprit.

Que l’on soit débutant ou déjà expérimenté, n’oublions jamais que nous ne sommes pas seul face aux difficultés du quotidien professionnel. En parler est déjà un premier pas qui parcourt 7 lieues d’un coup. Nous trouverons toujours quelqu’un pour nous tendre une main secourable tout comme nous pouvons tendre notre propre main à d’autres, en d’autres circonstances, quand nous allons bien.

Et si jamais en parler est vraiment trop difficile, nous pourrons toujours avancer en silence grâce à Danièle Adad et Pascal Bihannic.

Bien dans sa tête, bien dans sa classe

Sans avoir à leur en dire trop, ils nous guideront vers un meilleur niveau de bonheur et de bien-être grâce à leur vidéos et nous aiderons au travers de cet ouvrage tout en respectant chacune et chacun d’entre nous dans nos différences. 😉

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