Il y a quelques jours, dans une story IG, je vous parlais d’une activité d’écriture menée dans ma classe autour des Story Cubes (en français, « dés à histoires »). Ayant reçu de nombreuses questions à leur sujet, je me permets d’y répondre ici, sur le blog, grâce à cet article.
Peut-être que certain(e)s (beaucoup !) d’entre vous les connaissent déjà car ces dés sont loin d’être des nouveautés. Ils existent en effet dans le commerce depuis de nombreuses années, principalement dans les magasins de jouets.
Les premiers dés à histoires que j’ai acheté sont ceux-ci …
Il s’agit des Story Cubes de la marque Rory.
Vous voyez ici, en photo, seulement la boite que je possède (orange) mais il en existe d’autres, de différentes couleurs et portant sur différents thèmes (voyages, fantaisie, actions, urgences …).
Vous pouvez toutes les découvrir en cliquant sur l’image-ci-dessous …
Mais comment ça marche les dés à histoires ?
Et bien, c’est très simple ! Si simple que la marque Rory a créé cette petite vidéo de quelques minutes qui vous montrera le fonctionnement concret des ces petites boites et qui sera bien plus parlante qu’un long discours.
Vous l’aurez compris, les dés à histoires sont un support qui permet de multiples exploitations en classe.
Pour ma part, je les ai déjà utilisé en :
– Vocabulaire : on lance les dés, on découvre les images et on cherche tous les mots qu’elles pourraient représenter (exemple : si on tombe sur le masque on peut dire « théâtre », « acteur », « comédienne », « scène » …), … Comme certains dessins ne sont pas très « évidents » à lire et à comprendre, on peut laisser chacun interpréter le dessin. De quoi confronter les points de vus et ouvrir même parfois au débat en conditions réelles.
– Grammaire : Les dés nous donne des noms puis on en cherche les articles, on ajoute un verbe … puis on finit par faire des phrases (parfois loufoques ce qui rend l’exercice encore plus amusant !). En début de CP, cela motive fortement les élèves et permet d’entrer dans la grammaire sans attendre que les élèves sachent lire. 😉
– Langage oral : on lance les dés, on découvre les images, on réfléchit à une histoire et on la raconte aux copains (et/ou on s’enregistre sur le dictaphone pour garder une trace dans la cadre d’une activité réalisée en autonomie). En faisant réécouter à l’élève les enregistrements réalisés au fil de l’année, il (et on !) peut se rendre compte du progrès, notamment pour les élèves allophones.
– Productions d’écrits : Les dés peuvent être de bons supports pour ce domaine du français. Après avoir raconté son histoire, l’enfant peut la mettre par écrit. Pour les CP, ce n’est pas évident d’écrire un long texte mais il est possible, en réduisant le nombre de dés par exemple, de leur demander d’écrire juste une phrase de leur invention et incluant les éléments décidés par les dés. (Et on peut être surpris d’une part par l’imagination débordante des enfants face à 2 ou 3 images, d’autre part par la motivation que les dés occasionne chez eux pour finalement écrire plus que demandé ! ;-)).
Ils sont vraiment d’excellents supports pour apprendre sans jamais oublier de s’amuser.
Les élèves en raffolent et en redemandent !
L’an dernier, alors que je disposais déjà des Story Cubes ci-dessus, je suis allée me promener au magasin Flying Tiger où j’ai découvert d’autres boites de dés (appelés « Storyteller dice »).
J’ai décidé d’investir (mais pour mois de 5€ c’est quand même un peu exagéré comme terme lol) dans la boîte de dés ci-dessous portant sur le thème des contes de fées.
La différence principale avec les Story Cubes présentés plus haut est que les dés ne sont pas tous blancs mais de différentes couleurs. (Rien que cela a su me séduire et a intrigué encore plus mes élèves quand je les leur ai présenté lol). Cela peut permettre d’induire des consignes supplémentaires.
On peut par exemple imposer l’ordre d’apparition des termes dans l’histoire (évoqué d’abord le dé rouge, puis le orange …) ce qui permet d’augmenter le niveau de difficulté pour les élèves les plus avancés.
Les couleurs permettent aussi de donner des contraintes sur le déroulement de l’histoire. (Par exemple, le dé bleu peut indiquer le héros ou l’héroïne de l’histoire tandis que le vert détermine le personnage qui sera l’ennemi. Le dé violet peut imposer le moment où se déroule l’histoire, le dé orange peut indiquer le lieu de l’histoire …)
Tout est possible avec les dés à histoires !
Si l’imagination des élèves n’aura pas de limites avec eux, celle de l’enseignant pour fixer les consignes et les principes d’utilisation n’aura pour seule limite que l’objectif visé pour sa séance d’apprentissage. 😉
C’est justement une des raisons pour lesquelles j’ai créé un tableau de synthèse à destination de mes élèves. Grâce à lui je peux vérifier que les élèves ont bien rempli, en autonomie, les conditions de production fixées par les dés.
Il reprend les images proposées par chacun des dés. Ainsi, lorsque les élèves travaillent à la création d’une histoire, ils peuvent, en entourant les dessins de la fiche, m’indiquer ce que les dés ont décidé. Ils peuvent ensuite enregistrer leur histoire sur le dictaphone (dans le cadre d’un travail en langage oral) ou écrire leur phrase / histoire dans leur cahier (dans le cadre d’une utilisation en production d’écrits).
Je vous joins ci-dessous les deux versions de ce tableau de synthèse :
– une version contenant uniquement les dessins des dés
– une seconde version avec les mots imposés (ils ont été choisis avec mes élèves de cette année pour un projet d’écriture court et pourront changer l’an prochain ;-)).
Notre instacollègue Happy_teacher, avait également mis en ligne dans la rubrique « Partages de maitresses », différents jeux qu’elle propose dans sa classe autour des Story Cubes. Vous pouvez les retrouver en cliquant sur l’image ci-dessous.
J’espère avoir répondu à toutes les questions qui m’ont été envoyées.
Bonne partie de dés à toutes et tous ! 😉
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