Comme promis il y a de cela quelques semaines (ou même mois déjà … :/) sur IG, je prends enfin le temps de vous faire un « petit » retour sur cette année scolaire 2022-2023 placée sous le signe du CAFIPEMF. Au-délà de cette certification dans laquelle certains sont lancés, j’envoie dans un premier temps tout mon courage à celles et ceux qui iront au bout de cet article. ;-p
Le CAFIPEMPF, qu’est-ce que c’est ?
Le CAFIPEMF est le certificat d’aptitude aux fonctions d’instituteur ou de professeur des écoles maître formateur qui est exigé des candidats aux fonctions comportant des activités d’animation, de recherche et de formation dans le cadre de la formation initiale et continue des instituteurs ou des professeurs des écoles (CPC, FUN, EMF ..).
Cet examen a été rénové en 2021 et vise désormais à inscrire le candidat dans un cursus accompagné lui permettant une appropriation progressive des enjeux et des compétences liées aux fonctions de formateur, en le préparant en exercice aux attendus de l’examen.
Il se déroule sur une année et non plus deux comme quand je l’ai débuté.
Pourquoi l’avoir passé ?
Je suis MAT depuis plusieurs années et cela me plaît énormément. Rencontrer et accueillir des futurs/jeunes collègues, les accompagner dans leurs premières découvertes du terrain, etc … C’est vraiment quelque chose que j’adore faire.
Depuis plusieurs années aussi, j’ai eu l’occasion de mener des missions de formations de toutes sortes : des animations pédagogiques aux conférences en passant par l’accompagnement d’équipes.
Le confinement a multiplié les offres de formations à distance et j’ai pu aussi m’essayer à la formation à distance en participant des webinaires, des tables rondes virtuelles, etc … Autant de missions que j’ai pris plaisir à faire alors je me suis dit « pourquoi pas ? ».
Comment se déroule-t-il ?
– L’inscription
Pour s’inscrire il faut justifier de 5 années de services effectifs et avoir une visite-conseil de notre IEN de circonscription.
– Les épreuves
Le candidat s’inscrit à l’examen en année N-1 et se présente aux épreuves au cours de l’année N. Il passe deux épreuves d’admission découpées en séquences.
Epreuve 1
Elle est composée de 2 séquences et se déroule dans la classe du candidat. Elle est aménagée dans le cas où le candidat n’a pas de classe.
Séquence 1 (60 min) : Le jury vient observer un temps d’enseignement que vous aurez choisi (en maths ou en français).
Séquence 2 (60 min) : Il s’agit d’un temps d’entretien entre le jury et le candidat immédiatement consécutif au temps d’enseignement observé.
Epreuve 2
Elle est composée de 4 séquences et se déroule en partie dans la classe d’un jeune collègue et, quelques temps plus tard, dans un autre lieu pour l’entretien avec le jury.
Séquence 1 (60 min) : Le candidat va observer un professeur des écoles titulaire ou stagiaire en exercice dans une classe en présence du jury.
Séquence 2 (30 min) : Le candidat analyse la séance observée avec le professeur des écoles concernée, toujours en présence du jury.
Séquence 3 : Le candidat produit un rapport de visite sur la séance observée lors de la séquence 1 puis l’envoie au jury.
Séquence 4 (60 min) : Le candidat retrouve le jury (qui aura pris connaissance du rapport de visite) pour s’entretenir au sujet des 3 épreuves précédentes.
A l’issue de chaque épreuve, une note sur 20 est attribuée au candidat. Pour valider le CAFIPEMF, il faut avoir au moins 10 à CHAQUE épreuve (la moyenne des deux épreuves ne fait pas foi).
Pour plus de détails, rendez-vous dans le Bulletin officiel n°21 du 27 mai 2021
La préparation aux épreuves
Des modules de formation de 5 semaines non consécutives sont prévus pour préparer les épreuves : observation et pratique accompagnée (auprès d’un PEMF ou CPC) et formation assurée conjointement par l’académie d’exercice du candidat et par l’INSPE.
D’après les retours que j’ai eu de collègues un peu partout en France, cette formation prend des formes différentes selon les académies. Aussi, ce qui va suivre ne sera peut-être pas valable dans votre cas. Il faudra vous renseigner auprès de votre hiérarchie.
Pour ma part, j’ai bénéficié de :
– _ Formations pour préparer aux épreuves : elles avaient lieu chaque mercredi après-midi (de fin septembre à début février). La formation dédiée au CAFIPEMF était séquencée en différents modules (Compétences professionnelles d’un enseignant candidat au CAFIPEMF, savoir rendre la classe lisible pour en faire un objet de formation, Didactique du français et des mathématiques, Préparation des épreuves, rédiger un rapport de visite, Missions du formateur …)
– _ Visites d’observation dans la classe de jeunes collègues. J’étais accompagnée de ma CPC.
o Visite 1 : Ma CPC a pris en charge la visite, l’entretien et le compte-rendu (en me laissant observer chaque étape en détail et en prenant mon avis, mes ressentis et mes remarques avant de formuler les siennes pour me permettre d’organiser mes idées)
o Visite 2 et 3 : J’ai mené les visites de A à Z, de l’observation au compte-rendu en passant par l’entretien
Mon parcours personnel
J’ai fait partie des « cas particuliers » pour la session 2023.
En effet, je m’étais initialement inscrite au CAFIPEMF en 2020. La certification se déroulait alors sur deux ans avec l’admissibilité en année 1 (rapport d’activité et entretien avec un jury) et l’admission en année 2 (visite, temps de formation, mémoire). J’avais ainsi obtenu l’admissibilité de l’ancienne mouture en 2021, quelques jours après le changement de mouture …(Cherchez pas, je suis un chat noir ! Je tombe toujours la bonne année : pour le CPE, je passais le bac, la mastérisation c’était avec moi … On change pas une équipe qui gagne il paraît ! lol)
Si j’avais choisi de poursuivre la certification de suite, j’aurais dû tout recommencer de zéro et mon admissibilité serait tombée aux oubliettes. Etant donné le travail que cela m’avait déjà demandé pour valider cette admissibilité, il était hors de question pour moi de reprendre de zéro !!
J’ai donc choisi la seconde option qui m’était proposée : attendre l’année scolaire 2022-2023 pour poursuivre et terminer la formation CAFIPEMF et être dispensée de l’épreuve 1 grâce à mon admissibilité.
J’ai donc reçu la visite-conseil obligatoire de mon IEN en juin 2022 en vue de m’inscrire uniquement à l’épreuve 2 de la certification pour 2023.
Cependant, comme expliqué ici, je savais que ce serait ma seule chance de le tenter avant un bon moment. La pression étant donc à son comble : je ne voulais pas passer à côté !
Donc pour résumer mon cas particulier :
2020-2021 : Admissibilité de l’ancienne mouture du CAFIPEMF
2021-2022 : Année « blanche »
2022-2023 : Inscription et admission au CAFIPEMF (en ne passant que l’épreuve 2)
Si j’ai mis « blanche » entre parenthèses pour 2021-2022, c’est parce que cette année n’a pas été totalement éloignée du CAFIPEMF. Comme je savais que j’allais passer l’épreuve 2 en 2023 et qu’elle se déroulerait en maternelle, j’ai profité de cette année sans épreuves pour « miser sur l’avenir ». J’ai donc lu (un peu … beaucoup … passionnément … à la folie …) des ouvrages dédiés à la pédagogie et la didactique de la maternelle.
Avec le recul, je pense vraiment que, sans cette année « blanche » constituée de lectures et de documentations, a été un atout pour moi. J’ai pu me mettre au clair avec beaucoup de choses qui « m’échappaient », n’étant plus en maternelle depuis plusieurs années. Tout ce temps de lecture « sans pression » m’a permis d’avancer doucement et à mon rythme, ce qui est plus compliqué à faire dans le tumulte d’une année CAFIPEMF.
Les lectures de préparation au CAFIPEMF
On me demande souvent « ce qu’il FAUT lire pour préparer le CAFIPEMF ».
Conseiller des lectures est, à mon sens, quelque chose de très complexe. Il y a évidemment des lectures de base, essentielles, indispensables et incontournables à faire. Il s’agit principalement des textes institutionnels et officiels comme :
Le référentiel de compétences professionnelles du formateur de personnels enseignants et éducatifs
Les programmes de la maternelle et de l’élémentaire (évidemment !)
Le socle commun
Les guides fondamentaux de l’enseignement
Les plans français, mathématiques et, à présent, maternelle
Les documents EDUSCOL (en lien avec vos épreuves)
Si vous envisagez de passer le CAFIPEMF , je vous recommande aussi vivement (si ce n’est pas déjà fait) de vous abonner au BO afin d’être informé des modifications et parutions des textes officiels car les jurys questionneront votre «veille pédagogique et institutionnelle ». De même vous pouvez consulter le site du centre Alain SAVARY pour vous documenter sur le métier de formateur ainsi que la banque de séquences didactiques du Réseau Canopé pour visionner des temps de classe et vous entraîner à l’observation et à l’analyse de séances.
Rendez-vous dans l’encadré en bas de la page d’accueil du B.O. pour vous abonner
Pour le reste, cela dépend de nombreux facteurs (selon moi). D’une part, cela dépend du candidat en tant qu’enseignant chevronné ayant un parcours professionnel et des connaissances pédagogiques et didactiques (dans son cycle d’enseignement mais aussi dans le cycle qu’elle ira observer) qui lui sont propres.
Les lectures qui seront pertinentes pour un candidat le seront sans doute moins pour un autre qui aurait sans doute d’autres axes à approfondir en priorité.
D’autre part, les lectures à conseiller dépendent fortement des épreuves que le candidat passera et il y a 4 cas de figures possibles (si je ne me suis pas trompée dans mon arbre de probabilités lol) :
– A) Un candidat qui présente une séance de maths en cycle 2 ou 3 lors de l’épreuve 1 observera une séance de langage en cycle 1 pour la seconde épreuve.
– B) Un candidat qui présente une séance de construction du nombre en cycle 1 lors de l’épreuve 1 observera une séance de français en cycle 2 ou 3 pour la seconde épreuve.
– C) Un candidat qui présente une séance de français en cycle 2 ou 3 lors de l’épreuve 1 observera une séance de construction du nombre en cycle 1 pour la seconde épreuve.
– D) Un candidat qui présente une séance de langage en cycle 1 lors de l’épreuve 1 observera une séance de maths en cycle 2 ou 3 pour la seconde épreuve.
Dans chacun des cas présentés, les lectures à conseiller en priorité vont varier, tant pour l’épreuve 1 que pour l’épreuve 2 car ni le cycle, ni le domaine d’enseignement sont identiques.
NB : Tout reste bien sûr intéressant pour tout le monde, surtout quand on veut devenir formateur et qu’il faut pouvoir intervenir dans tous les cycles, tous les domaines, etc … mais bon … Pour le CAFIPEMF, il faut faire des choix et, faute de temps – et de budget aussi, ne nous mentons pas – miser sur le plus urgent)
Pour ma part, je me suis retrouvée dans la situation A : observation d’une séance de langage en maternelle.
J’ai donc lu essentiellement des ouvrages portant sur ce domaine afin d’être bien au point tant c’est un sujet vaste et riche !
Dans un premier temps, j’ai téléchargé tous les guides EDUSCOL lié à la maternelle et au langage (Et il y en a beauuucoup ! Rien que ça, c’est déjà disposer d’une excellente base pour les épreuves à mon sens !)
J’ai aussi emprunté ou acheté (merci VINTED !) des ouvrages qui me semblaient pertinents. J’en avais déjà lu certains au fil de ma carrière mais un rappel ne m’a pas fait de mal.
Vous les trouverez tous dans l’image ci-dessous mais attention !! Que personne ne prenne peur en voyant la pile de livres présentée !
Je rappelle que je suis (légèrement) une dévoreuse de livres et que j’ai bénéficié d’une année « blanche » qui m’a permis d’avoir du temps pour lire tout cela. Il est évident qu’il est compliqué d’emmagasiner autant au cours d’une seule et même année, qui plus est celle du CAFIPEMF ! Ce n’est pas impossible évidemment, mais si on veut garder un semblant de vie sociale et une santé mentale relativement correcte, disons que c’est moins évident. lol
Je laisse la photo en très grand format pour que vous puissiez facilement y lire les titres et auteurs en cas de besoin.
Lors d’une des formations CAFIPEMF, nous avions reçu un radar d’auto positionnement professionnel à compléter. Il avait pour ambition de nous aider à y voir plus clair sur l’état de nos connaissances et nous permettre de cibler les axes de progrès qui étaient prioritaires pour nous. Ce document m’avait été grandement utile et, comme il a encore aidé une collègue récemment, j’ai pensé à vous le partager aussi. J’espère qu’il pourra vous servir et vous aider à organiser votre préparation personnelle.
Retours mêlés sur les épreuves
J’ai donc validé mon CAFIPEMF en juin 2023. Les félicitations étaient bien sûr de mise et je l’ai fêté comme il se doit, en famille et entre amis, ceux-là même qui m’ont soutenu au fil de ces 3 années non seulement en m’encourageant mais aussi en gardant mes enfants quand j’avais formation, en les amenant à leurs activités extra-scolaires pour me permettre de lire, réviser, etc …
Concernant les épreuves, je ne peux vous faire un retour personnel au sujet de la première étant donné que je ne l’ai pas passée. Les collègues l’ayant passé m’ont dit qu’elle leur avait semblé plus « simple » que la seconde dans le sens où ils étaient en « terrain connu », dans leur classe, avec leurs élèves, à faire ce qu’ils font au quotidien. Même si le jury était évidemment là pour observer, analyser puis questionner, le stress était moins important que pour la seconde épreuve d’après eux.
En revanche, si les collègues se sentaient parfois confiants au sujet de la première épreuve, la réception des notes de celle-ci a été plus compliquée. J’étais personnellement contente d’en être dispensée car, je me connais, que je réussisse ou pas, j’aurais mal vécu la notation. Le bilan final qui est rendu à chaque candidat est un ensemble de croix dans des tableaux de compétences et des notes sur 20 (ce qu’on nous demande de ne plus faire pour nos élèves d’ailleurs. J’avoue avoir encore du mal à comprendre ce point … mais soit !). Quand on enseigne avec envie et passion depuis des années, qu’on est encouragé par notre hiérarchie à tenter le CAFIPEMF, on s’attend évidemment à exceller dans cette épreuve parce qu’on se dit qu’on ne pas être trop mauvais. Pourtant, j’ai pu voir que parfois, la réception des notes a déclencher de gros questionnements chez certains de mes collègues non seulement concernant leurs capacités à devenir formateur mais aussi concernant leurs compétences en tant qu’enseignant.
Comment bien accepter une note sous la moyenne à cette épreuve honnêtement ?
Je n’ai pas été concernée mais je sais que plusieurs collègues ayant échoué ont pu bénéficier d’un accompagnement et d’une explication de leur notes. Cela s’est fait à leur demande par contre mais mériterait d’être plus systématique car il me semble important et essentiel de ne pas laisser les candidats face au doute et à la remise en question. Il faut permettre à chacun de garder confiance en lui et conserver une bonne estime de soi. A l’heure où le métier n’attire que peu (ou même plus du tout), il serait fortement dommage de risquer de perdre des enseignants motivés et investis pour une histoire de notation peu claire. Mais là encore, ce n’est que mon opinion et mon avis de toute jeune formatrice.
La seconde épreuve est celle qui fait sortir le candidat de sa zone de confort. Nous n’avons plus un rôle d’enseignant mais bien une posture de formateur à prendre et à poser. C’est quelque chose de tout nouveau, un rôle pas évident à endosser. Même si lors des formations on nous dit bien que les jurys savent qu’ils ont face à eux des formateurs en formation, qui ne sont donc pas experts en la matière, il n’est pas facile d’envisager l’épreuve ainsi pour autant.
On a envie de bien faire, de ne passer à côté d’aucune donnée importante et … c’est stressant !
Ce qui m’a rassuré c’est qu’à la fin de l’entretien avec le candidat, rien n’était joué ! Il restait encore le rapport à écrire (rapport qui doit reprendre uniquement ce qui a été dit durant l’entretien avec le jeune collègue, rien de plus, rien de moins) et l’entretien final avec le jury a passer. Cet échange peut ainsi remettre toutes les cartes en jeu (si je peux dire) car, nous avons au début de ce temps « carte blanche » pour présenter notre visite, l’entretien et notre rapport de visite mais aussi pour évoquer tout ce que nous n’avons pas pu dire au jeune collègue, faute de temps souvent.
En effet, 30 minutes d’entretien, ça passe extrêmement vite !! Pour ma part, il m’a été impossible de tout évoquer et questionner avec le formé. J’ai donc dû opérer des choix que j’ai ensuite justifié face au jury un mois plus tard en évoquant aussi les points que j’aurais voulu encore aborder. Cet entretien, je l’ai vécu comme une chance à saisir pour rattraper mes éventuelles erreurs (d’observation ou de choix) lors de la visite en classe.
Si j’avais un conseil à vous donner pour cette épreuve ce se serait celui-là : n’allez pas à l’entretien final les mains dans le poche en vous disant que le plus dur et fait et qu’il n’y « plus qu’à » répondre à des questions (j’exagère à peine : c’est un retour que j’ai pu avoir). Il faut bien penser ce temps (d’environ 15 min je crois) où nous pouvons parler librement : il faut l’organiser, le structurer, le rendre clair et limpide pour le jury qui nous écoutera et ne rien oublier d’y dire cette fois car c’est notre dernier échange avec le jury. Il n’y a plus possibilité de se rattraper ensuite. Dès votre rapport de visite rédigé, penchez-vous sur la préparation des ces 15 minutes en vous posant les questions suivantes :
qu’avez-vous voulu faire passer comme message ?
quels choix avez-vous fait ? Pourquoi ?
Qu’est-ce que vous n’avez pas dit ? Pour quelles raisons ?
Quels sont les points que vous avez évoqués et qui mériteraient un approfondissement avec le jeune collègue dans le cas d’un suivi de formation régulier ? …
Si vous n’y répondez pas de vous-même en début d’entretien, le jury vous amènera à y répondre d’une façon ou d’une autre par son questionnement et cela pourrait vous déstabiliser. On est toujours plus à l’aise quand on maîtrise son sujet. Dès qu’on nous « titille » un peu sur une chose à laquelle on n’avait pas pensé on pet potentiellement se sentir « en défaut ». Essayez d’anticiper au maximum les points qui pourraient être interrogés pour vous sentir serein et imperturbable. 😉
Remarques personnelles
Même si je suis évidemment ravie d’avoir réussi cette certification, je reste persuadée que si j’ai pu la réussir sereinement c’est aussi parce que j’ai eu le parcours « cas particulier ». Certains diront que c’est mon « syndrome de l’imposteur » qui parle (encore et toujours) et que je ne dois pas sous-estimer mes capacités, mes compétences et le travail abattu durant ces années et celles-d’avant.
Au risque de me répéter (mais je pense que c’est vraiment ce qui m’a été personnellement bénéfique) mes épreuves ont été étalées dans le temps et que je n’ai eu, cette année, qu’une seule épreuve à passer. Cela a été extrêmement appréciable d’autant que c’était la moins évidente des deux comme en attestent tous les retours que j’ai pu avoir.
C’est d’ailleurs une remarque que j’ai fait remonter lors du questionnaire de fin de formation : faire toutes les épreuves sur une seule et même année est intense et demande énormément d’investissement personnel. J’ai passé cette année avec des nombreux collègues que j’ai vu s’investir dans cette certification autant voire même plus que moi car ils ont mené cours, lectures et épreuves de front pour se retrouver fortement déçus et même démoralisés en ne voyant pas leur nom apparaître sur la liste des admis. J’avais d’ailleurs beaucoup de mal à me réjouir de ma réussite sachant que ce n’était pas leur cas.
Alors même que ces collègues avaient la tête dans la préparation de l’épreuve 1, ils devaient venir en formation le mercredi pour parler de l’épreuve 2 qui leur semblait, à eux, être encore bien lointaine même si elle avait lieu moins de 2 mois plus tard. Je les sentais vraiment épuisés et cela m’a bien fait comprendre que ma situation était bien plus simple à vivre que la leur.
A l’inverse, beaucoup de collègues diront que 2 ans pour le CAFIPEMF, c’est beaucoup trop long ! (Ayant mis 3 ans au final pour l’obtenir, je peux le comprendre totalement. ;-p)
Mais ne vaut-il pas mieux 2 années d’épreuves étalées afin d’avoir du temps pour se préparer au mieux à chaque épreuve plutôt qu’une année ultra chargée, où le candidat est totalement « sous l’eau » ?
Entre l’école, les préparations, les animations pédagogiques ou Constellations, les formations CAFI chaque mercredi, les entraînements à l’observation de jeunes collègues, les comptes-rendus à rédiger, les débriefings et les épreuves en elles-mêmes, le temps pour souffler un peu a été rare, pour eux encore plus que pour moi !
NB : Cela n’est évidemment que mon ressenti personnel et une réflexion qui m’est propre. Je l’ai faite remonter et vous la partage également et simplement ici afin de rester transparente.
L’année fut intense et j’ai dû m’organiser en conséquence tant sur le plan personnel que professionnel c’est un fait ! Cependant, à comparer avec mes camarades de promo, je ne me suis pas sentie autant sous pression qu’eux (mis à part le stress des épreuves en elle-même) et c’est clairement grâce à ma dispense d’épreuve 1 (le stress qui la concernait remontait à 2021 et était digéré depuis belle lurette ;-p).
Je tire donc mon chapeau bas à celles et ceux qui ont réussi cette nouvelle mouture du premier coup !
C’était effectivement très prenant mais, pour autant, je ne regrette pas une seule seconde de cette année vécue.
Moi qui aime apprendre et découvrir, j’ai été servie !
Chaque temps dédié au CAFIPEMF m’a apporté énormément : en rencontres, en connaissances non seulement sur la formation, la pédagogie, la didactique, etc … (tous niveaux confondus !) mais aussi sur moi-même, sur l’enseignante que je suis, celle que je veux rester, celle que je veux devenir ainsi que sur la formatrice que j’aimerai être auprès des jeunes collègues (quand le moment sera vraiment venu pour moi de m’engager pleinement dans cette mission).
Pour l’année à venir, j’ai fait le choix (peut-être pas le bon mais tant pis, je l’assume pleinement car il me convient !) de refuser certaines opportunités qui m’ont été proposées afin de prendre du temps pour profiter à nouveau des miens (surtout de mes enfants), d’accompagner ceux qui me sont chers dans leurs propres projets professionnels (chacun son tour ! ;-)), prendre mes marques dans ma nouvelle école et découvrir mon nouveau niveau.
Ma grand-mère me disait : « Mieux vaut faire une seule chose correctement que plusieurs à moitié. »
Elle a toujours été de bon conseil alors j’applique ! <3
J’espère que cet article aura su répondre à vos questions sur le sujet.
Pour finir, et au cas où cela pourrait servir à l’un ou l’une d’entre vous, je vous laisse quelques documents que j’avais préparé pour mon épreuve 2. C’est le seul document véritablement lisible (car numérique, la majorité étant manuscrits) qui pourrait potentiellement inspirer ou servir.
Il regroupe les éléments qui me semblaient essentiels pour l’épreuve 2 ainsi que la fiche de prise de notes (ultra simple !) que je m’étais faite pour observer un jeune collègue et mener l’entretien.
Elles ne sont très (certainement !) pas parfaites ni même complètes et c’est tant mieux pour vous ! De cette manière vous pourrez simplement les consulter (si le cœur vous en dit), les lire (si vous voulez), vous en inspirez (ou pas !) afin de construire vos propres outils, ceux qui vous seront utiles à VOUS et à personne d’autres pour vous construire en tant que formateur ! Car si chaque élève est différent, si chaque enseignant est différent, il est bien normal que les formateurs le soient aussi. C’est là toute la richesse de notre profession !
Alors inspirez-vous, mais surtout : restez vous-même !!
Merci et bravo à toutes celles et tous ceux qui auront tenu jusqu’à la fin de cet article et belle aventure CAFIPEMF aux collègues qui s’y lancent !
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